L'invasion de l'Ukraine par la Russie a été le sujet principal dans les médias internationaux. Ça me touche vraiment puisque la famille de mon père est ukrainienne. Voir un endroit où vivait ma famille et que j'ai visité un jour, être bombardé par une armée étrangère, est quelque chose qui m'attriste.
Mais parmi toutes les nouvelles et articles qui analysent l'invasion, j'ai trouvé un écrit en catalan par Miquel Cabal Guarro : Ucraïna : guerra de llengües (l'Ukraine : Guerre des Langues). Bien que l'article parle très brièvement du problème de langue en Ukraine, souligne le facteur linguistique dans ce conflit.
Les deux langues, russe et ukrainien ont été les principaux protagonistes de l'histoire linguistique d'Ukraine. Pendant l'empire russe, la russe était la langue principale et la seule langue dans l'administration publique et les écoles. La partie d'Ukraine sous l'empire austro-hongrois (l'Ukraine occidentale principalement) a eu la possibilité d'utiliser officiellement l'ukrainien. Après la révolution russe et sous la Union Soviétique, la langue russe était encore la principale langue véhiculer en utilisation, tandis que la situation de la langue ukrainienne a changé au fil des différentes politiques, depuis des moments où elle a été largement utilisé jusqu'à un autre moment où il a été interdit. L'ukrainien est devenu officiel en 1989 et a été confirmé comme la seule langue officielle en 1996.
En 2012, une loi a été approuvé qui donnant aux autorités locales le pouvoir d'accorder un statut officiel aux langues minoritaires, à condition qu'au moins 10% des résidents locaux soient des locuteurs natifs. A été soutenue par des partis politiques ukrainiens pro-russes, tandis que les partis nationalistes s'opposaient. Cette loi a été révoquée en 2014. Plus tard, la Crimée a été annexée par la Russie et a commencé la guerre en Donbass.
Le 16 janvier, une nouvelle loi a été adoptée obligent tous les moyens de communication imprimés en Ukraine à publier en ukrainien. Ceux qu'ils publient dans des langues minoritaires doivent publier le même contenu en ukrainien (les langues officielles de l'UE sont exemptes, mais curieusement l’exception ne s’applique pas à la langue russe).
La situation linguistique d'Ukraine est aussi très complexe. Environ 53% de la population de ce pays parle ukrainien à la maison, tandis que 29% parle russe. Le reste de la population utilise un mélange des deux langues ou une troisième langue. Le 73% de la population considère l'ukrainien comme sa langue maternelle. La plupart de la population favorise des politiques qui font de l'ukrainien la langue principale des moyens de communication.
Nous savons qu'il y a des zones où on parle principalement en ukrainien, surtout dans l'ouest. En la Crimée et Donbass utilisent principalement le russe. Des villes comme Kyiv et Kharkiv c’étaient généralement des villes russophones, mais maintenant, l'utilisation de l'ukrainien croît. Dans d'autres parties du pays, il y a aussi une tendance à parler plus en ukrainien. L'utilisation du Sourjyk, un mélange à partir du russe et de l’ukrainien est très commune.
Mais la réaction des Ukrainiens à l'invasion confirme ce que certains rapports déjà affirmaient, et est que la langue maternelle en Ukraine ne révèle pas la loyauté. La majorité des Ukrainiens russophones qui ne savent pas l’ukrainien, ne soutiennent pas cette invasion et voient à l'armée russe comme un envahisseur. Beaucoup d'entre eux ont aussi soutenu des politiques favorables à l'utilisation de l'ukrainien dans l’État. L'actuel président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, est un russophone qui a appris l’ukrainien pendant ses études, mais ainsi il a encore soutenu certaines des politiques qui favorisent à la langue ukrainienne.
À mon avis, rien ne peut justifier une opération militaire comme celle menée par la Russie sur l'Ukraine. Il y a des questions complexes entre les deux pays et ils ne seront pas probablement résolus de sitôt, mais une guerre peut aggraver les choses.
Quand quelqu'un utilise les langues comme raison valable pour commencer une guerre, il y a en fait d'autres intérêts, probablement sombres. La Russie affirme défendre les droits des russophones en Ukraine, qui sont victimes de discrimination. J'ai lu des rapports qui décrivent des cas de discrimination contre des locuteurs de l'ukrainien dans le Donbass. La réaction des Ukrainiens, y compris les russophones, démontre qu'ils ne se sentent pas libérés par l'armée russe, mais envahis et attaqués par une armée étrangère. J'ai contact avec des russophones en Ukraine et je peux voir leur réaction à ce conflit. Confirmer tout ce qui se passe dans le Donbass est encore plus difficile.
Un des points que m'attire l'attention c’est que quand on parle de la Crimée, la majorité des conversations tournent autour de la situation de la majorité des russophones qui vivent là, et s'ils sont mieux maintenant sous le gouvernement russe ou non. Mais personne ne parle de la situation des indigènes de la Crimée : Les Tatars de Crimée. Préfèrent-ils vivre en Ukraine ou sous le gouvernement Russe ? J'ai ici connu à quelques Tatars de Crimée et ils se considèrent comme citoyens d'Ukraine. On se souvient de Jamala, une chanteuse ukrainienne qui a gagné le concours Eurovision de la chanson 2016 en représentation d'Ukraine. Elle appartient à l'ethnie Tatar de Crimée.
En résumé, ce que j'ai ici décrit ils sont quelques points clef de l'histoire dans lesquels les langues ont fait partie du conflit qui affecte aujourd'hui à la terre de mes ancêtres. J'écris seulement sur les langues, spécialement la russe et l'ukrainien. Ce que j'écris ici n’est pas l'histoire complète, qui est très complexe, et je doute qu'elle puisse être expliqué en quelques minutes.
Je veux que les hostilités cessent, que les troupes russes se retirent et que la paix règne. Dans un environnement pacifique il sera plus facile de trouver une solution juste à tous les conflits.
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